Notre camarade Luc Muller est décédé le 11 juillet dernier. Forte personnalité, il a marqué l’histoire du SNES et celle de la tendance Unité et Action pendant plus d’une trentaine d’années.
Adjoint d’enseignement de lettres modernes, militant du SNES dans le S3 de Créteil, il fut élu pour la première fois commissaire paritaire national suppléant en 1982, puis titulaire aux élections suivantes de 1985.
Aux élections à la CA nationale de 1983, il fut élu secrétaire de la catégorie des AE-MA, chargé du secteur emploi dans le secrétariat national qu’il ne devait plus quitter jusqu’à sa retraite en 2011. C’est d’abord dans ce secteur et en tant que commissaire paritaire national, faisant partie de la nouvelle génération de commissaires paritaires (Gérard Aschieri, Henri Carvin, Andrée Béhotéguy, Véronique Gensac, Alain Roze, Patrick Ancillon, Danielle Hémery, Nicole Sergent…) qu’il commença à manifester ses compétences. En 1986-1987, il fut la cheville ouvrière, avec Michel Robert (secrétaire administratif et secrétaire du S3 de Créteil) de la mise en place du service USTEL par minitel pour informer les personnels des résultats des mutations avant le ministère.
Aux élections à la CA nationale de 1989, il succéda à Michel Robert comme secrétaire administratif et resta à cette responsabilité jusqu’à son départ en retraite. Il fut l’un des principaux membres du secteur FTS (fonctionnement, trésorerie, syndicalisation) qui fit passer le syndicat à l’âge de l’informatique. Constamment présent pour faire fonctionner le SNES dans les meilleures conditions, il fut un des responsables de la vente des locaux dispersés du centre de Paris et de l’achat des locaux actuels en 2004. Il organisa une douzaine de congrès du SNES.
Il fut aussi très présent pour la construction de la FSU en apportant l’aide du SNES aux nouveaux syndicats de la jeune fédération, et en participant activement à l’organisation de ses instances et congrès, ainsi qu’à l’organisation de toutes les manifestations du SNES et de la FSU. Ses compétences et sa ténacité étaient unanimement reconnues. Sous des dehors parfois bourrus, il essayait toujours de trouver des solutions.
Notons aussi qu’il vint toujours en aide à l’IRHSES pour attribuer des décharges de services à nos responsables en activité, fournir l’institut en matériel, lui trouver de nouveaux lieux d’hébergement et de nos archives avant l’installation dans les nouveaux locaux de l’avenue d’Ivry, et enfin pour numériser une partie importante de nos archives qui purent ainsi être transférées aux archives nationales du monde du Travail à Roubaix. Il fit également un gros travail d’analyse des élections internes de 1987 à 2009 qui constitue une contribution à l’histoire du SNES et singulièrement à celle d’Unité action.
Si à la fin de sa carrière, Luc Muller a rompu avec la direction du SNES, il reste une personnalité incontournable de notre histoire syndicale. Il n’a pas pour autant arrêté son activité. Militant communiste, il s’est investi à la section de Montreuil et a participé aux débats jusque dans la dernière période, avec sa compagne Maité Pineiro.
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Nous lui transmettons ainsi qu’à ses proches toutes nos condoléances attristées.


