A l’occasion du dernier Congrès du SNES à Rennes du 27 au 31 mars 2018, l’IRHSES a préparé une exposition retraçant en images les temps forts de ce congrès précédent organisé dans le S3 de Bretagne en 1991

Congrès historique à bien des égards. Il se situe en effet à la fin de ce que Eric Hobsbawm a appelé le "court XXe siècle" : effondrement du système soviétique, hyperpuissance des USA, mondialisation, retour de le guerre en Europe...

Tandis qu’en France, l’union de la gauche n’est plus qu’un souvenir. Après la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1988, Rocard n’en a plus que pour un mois à Matignon. Les ténors du PS se sont déchirés au congrès de Rennes de 1990. La France vient de s’engager dans la guerre du Golfe entraînant la démission du ministre de la Défense, Jean- Pierre Chevènement.

C’est le premier congrès du SNES après la revalorisation acquise en 1989, mais qui tarde à produire tous ses effets. Les salaires sont en panne après 9 ans de désindexation et la CSG vient d’être créée. La déconcentration n’annonce rien de bon pour le second degré. Le ministre Jospin prépare une nouvelle réforme des lycées où les bacs sont de nouveau sur la sellette.
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Fort de sa représentativité accrue lors des élections professionnelles de décembre 1990, le SNES se prépare à affronter tous ces défis. Tandis que la majorité UID de la FEN est décidée à imposer une profonde restructuration, quitte à aller à la scission. Yannick Simbron, secrétaire général de la FEN venu au congrès pour justifier la démarche de la majorité fédérale au congrès de Clermont-Ferrand, jugé trop mou, sera limogé par ses propres camarades au mois de juin suivant.

Voyez les 6 panneaux présentés à l’entrée de l"auditorium où se sont tenues les séances plénières