Les Etats généraux des enseignements du second degré
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Il y a cinquante ans, la direction du SNES venait de basculer en faveur de l’orientation Unité et Action, ce qui constitua un véritable "coup de tonnerre" dans la planète FEN. Une des premières initiatives de la nouvelle direction fut de lancer une grande campagne d’opinion en faveur de la démocratisation des enseignements de second degré, marquée par un premier temps fort en novembre 1967, la réunion de ces Etats généraux.
Ces Etats généraux avaient été précédés par des enquêtes, des conférences de presse, des rassemblements organisés par les S2 et S3. Les parents d’élèves et les organisations syndicales ouvrières y avaient été invités.
Cette campagne publique fut préparatoire aux Etats généraux précédés des Assises de la Surveillance.
A l’époque, la Révolution française restait un "lieu de mémoire" de l’identité de la nation, notamment pour la gauche. Les Etats généraux évoquaient la prise de la parole par le Peuple. Les intervention préliminaires des S3 jouèrent le rôle de lecture des Cahiers de doléances, celles des organisations invitées, celui des députés des trois ordres d’accord pour donner une constitution à la France.
Le SNES avait en effet élargi les invitations à tous les partis de gauche (PCF, FGDS, PSU, Parti radical), aux confédérations syndicales, mais seule la CGT répondit favorablement, la CFDT renvoyant au SGEN. La FCPE ne vint pas car la fédération Dubreuil avait été invitée. Quant à la FEN et ses syndicats nationaux dirigés par la majorité autonome, ils s’abstinrent également.
La réunion se termina par l’approbation d’un véritable manifeste en faveur de la démocratisation des enseignements de second degré, sous-tendu par une profonde espérance.
Le SNES n’arriva donc pas complètement dépourvu quand éclata le mouvement social de mai 68 que personne n’avait prévu.