PDR n°37- Décentralisation, déconcentration, autonomie : démocratie
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Une étude élaborée pour servir notamment à la formation syndicale des nouveaux militants (stage de juin 2016).
Décentralisation, déconcentration et autonomie des établissements forment le trépied sur lequel repose l’évolution structurelle récente la plus marquante du système éducatif français, évolution à laquelle le syndicalisme enseignant – le SNES en particulier – doit faire face.
La question n’apparaît cependant pas avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 et les grandes lois de décentralisation qui marquent le premier septennat de François Mitterrand.
L’idée selon laquelle se serait opérée à ce moment-là une rupture, faisant passer brutalement le second degré d’un modèle national et centralisé, à une structure décentralisée marquée par l’amenuisement des règles nationales, est en partie fausse. En réalité, ni l’autonomie des établissements, ni l’intervention des collectivités locales dans les politiques éducatives, ne sont alors des nouveautés.
Ajoutons que la décentralisation et l’autonomie ont longtemps été des aspirations fortes des personnels du second degré, des enseignants en particulier, assommés par une bureaucratie tatillonne. Pour autant, le mouvement de décentralisation-déconcentration des trente dernières années n’a pas conduit à une plus grande démocratie dans les établissements scolaires, ni à une plus grande démocratisation de l’accès aux qualifications, qui reste globalement bloqué depuis une vingtaine d’années.
L’approche historique de cette question complexe permet de tenter d’en appréhender les paradoxes et les contradictions.