Marcelle Brénéol (1930-2012)
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Nous avons appris avec tristesse, par son amie Annette Krakowski, le décès à l’âge de 82 ans de Marcelle Brénéol. Malade depuis plusieurs années, elle s’était retirée dans une maison de retraite à Vire (Calvados). Son corps a été incinéré au crématorium de Caen le lundi 30 juillet.
Sèvrienne, agrégée de mathématiques, Marcelle Brénéol était une militante communiste très engagée qui joua un rôle de première importance dans le développement du nouveau SNES et l’affirmation de la majorité Unité et Action après 1967.
Après sa réussite à l’agrégation en 1953, elle commença sa carrière au lycée de filles de St-Quentin où elle fut secrétaire du S1. Mutée à Paris au lycée J. Ferry en 1960 puis au lycée Claude Monet en 1965 où elle termina sa carrière en 1991, Marcelle fut élue au CEGT en mars 1966 en compagnie d’Annette Krakowski et siégea au Conseil supérieur.
Elle fut surtout membre du bureau du S3 de Paris après la prise de la direction du S3 par U-A en mars 1967, et fut en outre élue avec Claude Vidal secrétaire du S2 de Paris en décembre de la même année. Au cours des événements de mai-juin 1968, elle s’investit beaucoup auprès de Gérard Alaphilippe pour organiser le travail du S3, garder le contact avec tous les S1. Avec ses lunettes à verres fumés, elle était, comme le montraient les photos, en tête des cortèges sous la banderole de la section académique. Elle participa à une réunion décisive, le 13 juin 1968, entre les syndicats enseignants, les Comités d’action lycéens et le recteur Chalin pour l’organisation du baccalauréat.
En 1972, après la séparation entre les trois académies de la région parisienne, Vidal devint secrétaire général du S3 de Paris et Marcelle Brénéol, secrétaire générale adjointe dans les nouveaux locaux des S3 de la région parisienne, 5 square Vilaret-de-Joyeuse. L’année suivante, Vidal étant chargé au S4 de la direction des publications, elle devint secrétaire générale du S3 jusqu’en 1975 avec Pierre Toussenel. Ses qualités d’organisatrice et sa rigueur intellectuelle étaient appréciées dans l’ensemble du syndicat.
En 1969, elle avait été élue à la commission administrative nationale du SNES et en demeura membre titulaire jusqu’en 1979. À la demande d’Alaphilippe, elle assura la difficile succession de Claude Bénédite comme secrétaire administrative de la direction nationale en 1975. Elle abandonna ses fonctions nationales en 1979 pour se limiter au militantisme dans son S3 (CA, commission de la carte scolaire) et au secrétariat du S1 (1979-1991).
Marcelle laisse le souvenir d’une militante efficace, déterminée, ouverte.
Voir sa biographie complète par A. Dalançon et J. Girault dans le Nouveau Maitron, tome 2
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