Pour l’abrogation des ordonnances, l’action est engagée
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50 ans après, l’histoire paraît bégayer. En ce mois d’octobre 1967, le SNES se prononçait pour l’abrogation des ordonnances réformant la sécurité sociale, prises pendant l’été par le gouvernement Pompidou ; l’accord évoqué en début de texte est le pacte d’unité d’action conclu entre CGT et CFDT en 1966.
Rappelons aussi aux plus jeunes que le SNES était alors affilié à la FEN et que sa majorité venait de basculer en faveur du courant Unité et Action.
U.S. N°3, 18 octobre 1967
Les deux grandes centrales ouvrières, la CGT et la CFDT, fidèles aux termes de leur accord, préparent dans les entreprises l’action générale pour l’abrogation des ordonnances. Il y a quelques jours, lors du débat sur la motion de censure, de très nombreuses délégations de travailleurs sont venues apporter pétitions et résolutions. Du 9 au 14 octobre, ces confédérations ont organisé une semaine d’action revendicative et d’information pour une large mobilisation des travailleurs et pour préparer les développements prochains de la lutte.
La confédération FO, après s’être félicitée de la suppression des élections des administrateurs, vient de joindre ses voix à celle du patronat dans la mise en place des présidences des trois caisses nationales.
Elle rejette toute perspective d’unité d’action avec les autres centrales syndicales de travailleurs. Nous déplorons pareille attitude, dont la gravité n’échappe pas aux salariés.
Quant à la CFTC et à la CGC, nous ne pouvons nous résoudre à les considérer, à la suite du gouvernement, comme des organisations représentatives des travailleurs.
Et la FEN, nous demandent de nombreux S1 ? Nous souhaitons vivement qu’elle se joigne sans tarder davantage aux organisations qui mènent ensemble la lutte. La pétition FEN-MGEN est certes une étape nécessaire de l’action des personnels enseignants et, dans leurs établissements, nos camarades la signent et la font signer massivement. Mais elle ne saurait justifier un certain attentisme ou conduire à un certain isolement. Bien au contraire, cette pétition, sous peine de voir son sens s’altérer et sa portée diminuer, doit être liée et associée à toutes les autres actions poursuivant le but commun : l’abrogation des ordonnances.