Grève générale du 11 mars 1969
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Le 11 mars 1969, la CGT, la CFDT , FO et la FEN appellent à une grève généralisée et à des manifestations après l’échec de la conférence de Tilsitt (4-6 mars 1969) qui devait non seulement faire le constat de l’évolution des prix et des salaires mais déboucher sur des mesures de maintien du pouvoir d’achat, dans l’esprit des accords de Grenelle de 1968.
Au lieu de cela, le chef de l’Etat, le général de Gaulle, répond par une attaque en règle contre ceux qui ont compromis le redressement de la France, menaçant "de faire crouler la monnaie, l’économie et la République" et il annonce son projet de référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat.
La grève est très suivie. La FEN, en accord avec ses syndicats nationaux, lance une campagne nationale pour un collectif budgétaire., notamment pour améliorer le fonctionnement des établissements de second degré. Le SNES prend toute sa place dans ce mouvement unitaire.
Dans son argumentaire pour l’appel à l’action, le secrétaire général de la FEN, James Marangé, écrit :
"Le général de Gaulle ne pardonnera jamais aux travailleurs et à leurs organisations syndicales d’avoir mis, en mai, son régime en péril. C’est un règlement de comptes.
Fidèle à sa tactique, passant par-dessus les corps intermédiaires, en l’occurrence les organisations syndicales qu’il n’hésite pas à vilipender et à calomnier au passage, il lance un nouvel appel à la confiance aveugle et irraisonnée des citoyens en l’Homme providentiel pour qui la magie du verbe est instrument de gouvernement.
L’entreprise de mystification va-t-elle une fois de plus réussir ? "
On connait la suite : le NON au référendum et la démission du Général.